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  • marlenecochet

Un programme riche en alternatives à Rabat

Jour 38 - 08/02/2020

Nous nous divisons en deux groupes : un avec les artistes qui se rendent à l'école nationale de cirque Shems'y pour y faire un atelier d'ombres et un atelier de masques, l'autre qui va au jardin pédagogique « Les jardiniers en herbes ».


Estamos divididos en dos grupos : uno con los artistas que van a la escuela nacional de circo Shems'y para hacer un taller de sombras y un taller de máscaras, el otro que va al jardín educativo "Les jardiniers en hierbas ".


Le jardin appartient à Driss BENABDALLAH qui est propriétaire de l'hôtel Le Pietri et fondateur de trois établissements scolaires au Maroc : les institutions Mohamed Benabdallah à Temara et Salé et l'école Amira Lalla Aicha à Fes. « J'essaie de jouer mon rôle de citoyen du monde. Je gère un hôtel que je dis citoyen avec un café littéraire et d'autres activités artistiques, une gestion des déchets, des huiles usées etc. Je m'occupe aussi de la gestion d'établissements scolaires labellisés éco-école c'est à dire qu'on y sensibilise les enfants sur les questions environnementales et que nous mettons en place un système de gestion des eaux usées, d'eau potable...

J'ai mis en place ces projets tout simplement parce que ça a du sens. L'Homme est en train de s'auto-détruire. J'ai la chance d'être dans les écoles et de montrer la beauté du monde qui nous entoure aux enfants. Il faut donner la possibilité aux gens de prendre conscience de leur environnement et de l'urgence. »


El jardín pertenece a Driss BENABDALLAH, propietario de un hotel y de tres establecimientos educativos etiquetados como "escuela ecológica". Los niños son conscientes de los problemas ambientales.

Ce jardin est dirigé par Rachida MEHDIOUI qui, après être devenue docteure en biologie option environnement, a travaillé dans des ONG sur l'éducation à l'environnement. Elle a eu envie de transmettre aux enfants l'agro-écologie, l'agriculture... et il y a trois ans elle rencontre Driss, le propriétaire du terrain, qui souhaitait faire de l'agriculture biologique.

« Ici il n'y avait rien. Petit à petit on a semé des engrais verts et on a commencé à recevoir des enfants avec leur parents et des scolaires. On leur explique la relation plante / plante, la relation plante / animaux, le compost et on fait des ateliers...

Maintenant nous sommes autonomes et on produit même notre propre engrais. On se nourrit de ce jardin. Ce projet je l'ai créé par conviction. Je suis convaincue que c'est l'avenir pour moi, pour mes enfants, pour la terre. »


Este jardín está dirigido por Rachida MEHDIOUI, que es médico en biología. Trabajó en diferentes ONG sobre educación ambiental y quería transmitir la agroecología, la agricultura a los niños ... y hace tres años conoció a Driss.


Pendant ce temps à l'école de cirque... Durante este tiempo en la escuela de circo...

Shems'y propose au Maroc la première formation artistique professionnelle en alternance. Nous avons découvert grâce à Annie Mellouki (notre référente sur Rabat et présidente du RIAM : interview ici) l'école Shems'y. Son directeur, Alain Laeron, nous a ouvert les portes de ce magnifique lieu pour une après-midi. Nous les remercions chaleureusement pour cela.

Nous avons proposé deux ateliers aux élèves de cette école : un atelier de comédie et masque et un atelier d’initiation aux techniques du théâtre d’ombres. Ces ateliers ont été largement remplis et, malgré la barrière de la langue, nos outils ont pu être partagés avec enthousiasme. Un approfondissement du jeu d’acteur et des techniques d’ombres pourront ainsi compléter les compétences de ces jeunes circassiens.

L’équipe de l’école a créé en 2009 une filière de formation pour l’insertion professionnelle des artistes du cirque, validée par des diplômes d’état d’artistes de cirque du Ministère de la Formation Professionnelle du Maroc.

Cette formation, dont les enseignements sont dispensés en arabe et en français, vise à préparer les artistes à une spécialisation de cirque (disciplines aériennes, acrobatiques, d’équilibre, de manipulation d’objets…), développer son jeu scénique, situer son travail et sa recherche artistique dans l’évolution de la société.

Le moteur de cette formation est l’alternance d’expériences de spectacles qui sont programmées dès le début et s’intensifient progressivement, favorisant l’insertion professionnelle des artistes en formation.


En fin de journée, visite au musée de l'abeille vivante créé par Driss LOUARADI.

« L'abeille a été déclaré officiellement comme espèce en voie de disparition. C'est pour moi le baromètre de l'état de santé de notre planète. Faire connaitre aux enfants dès le plus jeune âge la nature par le biais de l'abeille est très important pour moi. Il y a des ruches vitrées les enfants peuvent observer les abeilles travailler.

Ma vision de ce musée, c'est que c'est d'abord un lieu où on voyage dans le temps et dans l'espace. Avec des matériaux recyclés, des objets anciens qui font le lien avec l'authenticité de la nature. Le sous-titre du musée est la ruche des sciences : on voyage depuis la création de la terre jusqu'à maintenant. On peut mieux la connaître et donc la préserver. »

« Beaucoup de gens me disent « c'est comme un voyage ». Effectivement c'est comme un voyage initiatique et c'est positif car c'est une réponse aux objectifs du musée, ça me touche beaucoup. »

Pourquoi l'abeille ? « L'abeille est un exemple parfait de l'interdisciplinarité (intelligence collective, mathématiques, organisation scientifique du travail, cycle naturel du développement, organisation des castes...). C'est une science infinie. Ce qui m'a aussi fasciné c'est son acharnement au travail, un très bel exemple d'altruisme.

Ce qui m'anime, en plus de la transmission des connaissances, c'est que par le savoir je pense qu'on arrivera mieux à aimer la nature et à la respecter. Mon vœu serait que l'Homme prenne exemple sur l'abeille dans toutes ses qualités (intelligence collective, etc) et s'en serve pour respecter la terre. C'est par la porte du savoir, en connaissant la complexité du monde et du vivant qu'on respectera mieux cette planète. »

 

Al final del día, visite el museo de la abeja creado por Driss LOUARADI. « La abeja ha sido declarada oficialmente como una especie en peligro de extinción. Es para mí el barómetro del estado de salud de nuestro planeta. Hacer que los niños conozcan la naturaleza a través de la abeja es muy importante para mí. »

Jour 39 - 09/02/2020

Annie Mellouki, notre référente sur Rabat et présidente du RIAM (interview ici), a organisé la journée sur les alternatives paysannes et urbaines à l'école HEM de Rabat. La journée commence par une conférence sur "les petits secrets pour réussir la reforestation des terres" par Zineb qui nous avait accueilli deux jours avant aux Jardins de Zineb.

« L'urbanisation, les incendies, le tourisme, le défrichement des terres pour les cultures...tout cela a contribué à la déforestation et à un appauvrissement, un déséquilibre voir une mortalité des sols. [...] Pourtant la forêt est garante de la biodiversité et les rôles et services qu'elle rend sont nombreux. [...]

Une expérience menée en Allemagne a démontré que sur un arbre de 600 ans vivaient 2041 animaux et insectes, appartenant à 257 espèces différentes. [...]

On parle de changement climatique mais nous changeons aussi. Ces changements sont globaux. On a pu démontrer qu'aux abords des villes, des arbres sont malades car il y a trop de lumière. Eux aussi on besoin de dormir. On parle de pollution chimique mais pas seulement, il y a aussi la pollution sonore et lumineuse qui on une conséquence sur l'altération de la composition de l'atmosphère. Tout le monde est touché. »


A la fin Zineb évoque des solutions comme celle d'imiter la nature avec bienveillance, vigilance, intelligence et esprit. « Il faut restaurer les écosystèmes forestiers et leur rendre leur équilibre en réintroduisant les espèces dans leur milieu naturel. »

Le public a pu assister à des conférences sur :

- l'économie non violente par Louis CAMPANA ;

- le jardin pédagogique de Rachida MEHDIOUI ;

- le gaspillage alimentaire par Youssef EL AYOUBI

- "à quand une loi anti-gaspillage ?" par Nadir SINACEUR ;

- "comment changer notre réalité et être une contribution pour la terre ?" par Asmae BELGHITI ALAOUI.


Ainsi qu'à des ateliers de jardinage par Rachida MEHDIOUI, de contes par Hamoud HAFIDA, de champignons par Fouad CHOUGRED... Et des performances artistiques de Corinne, Fainké et Valérie.

Toute la journée, étaient présents de nombreux exposants :

- Fatiha BENTALHA : artiste peintre en recyclant des déchets (site) ;

- Youssef EL AYOUBI : restauration éco-responsable (site) ;

- Fatine BENKOURRAD : Pick Experts (site) ;

- Alham SEBTI et Houda SEFRIOUI : architectes Imaginarium (site) ;

- Asmae ALAOUI BELGHITI : Magicalworld with Asmae Belle ;

- Naima SAIDI : édition Nouiga (site) ;

- Naima SOURELAH : Konouz Zaer ;

- Zineb SALIK : Byaa nettoyer naturellement (site) ;

- Deborah THEVES : Mamanature couches lavables (site) ;

- Bouchra BOUAZZA : Ferme écologique de M'Qam Tolba ;

- Ghizlane NASIRI : panier bio (site) ;

- Malika IHRACHEN, Ahmed TOUARGUI, Madani BOUDHA LEB : association des enseignants des sciences de la vie et de la terre AESVT (site) ;

- Meryem ALAOUI : coopérative alliance pour le bio ;

- Odile ROEHRIG : les jardins d'Odile ;

- Fouad CHOUGRED : culture des champignons comestibles ;

- Rachida MEHDIOUI : les jardiniers en herbe (site) ;

- Ahmed BENSOUDA : compostage en terre cuite TAKDURT.


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