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  • marlenecochet

Retour au vert dans le pré-Rif marocain

Jour 40 - 10/02/2020

Après plusieurs heures de route nous entrons dans le pré-Rif et sommes heureux de voir des arbres, des montagnes...ainsi que la ferme d'hôte Aïcha nous avons passé plusieurs nuits.

Depuis 2006, Salaheddine EL AZZOUZI tient avec sa famille la ferme d’hôte Aïcha, à Bellota dans le pré-Rif marocain. Il est né ici dans cette maison familiale traditionnelle de trois hectares avec ses parents, ses frères et sœurs.

Le rêve de Salaheddine est de créer un projet qui permette de transmettre de bonnes pratiques à l’échelle de la méditerranée et surtout à l’échelle de Ouazzane et Chefchaouen, car ce sont les jeunes qui peuvent donner de l’espoir à d’autres jeunes pour multiplier les initiatives et les changements.

Après ses études, il revient dans sa maison natale pour y associer les techniques familiales et traditionnelles avec les pratiques de permaculture et d’agro-écologie. « Je veux montrer aux jeunes que nous pouvons vivre en paix, dans la tolérance et l’harmonie avec la terre. »

C’est ainsi qu’est née la ferme d’hôte Aïcha : un projet de tourisme durable complété avec l’agro-écologie, la permaculture, les ateliers… et servant de vitrine pour valoriser les projets des acteurs locaux respectueux de l’environnement et du consommateur. Salaheddine s’est, entre autres, formé auprès de Zineb, à Rabat. « Et aujourd’hui nous travaillons ensemble, en famille, pour partager ce projet avec des jeunes qui aiment la terre et la nature. Et pour sauvegarder et valoriser notre patrimoine bio culturel. »


« Nous sommes là sur ce territoire du pré-Rif pour montrer qu’on a de bonnes pratiques et les transmettre. Mais aussi partager avec nos visiteurs et les locaux le sens de la solidarité, de l’humanisme. Avec ce projet on donne de la visibilité aux locaux et on leur permet de s’inspirer de cette initiative de développement local et durable. »


« Mon message aux jeunes qui aiment la terre : le plus important est de travailler et soigner la terre pour vivre en harmonie avec elle et d’impliquer l’être humain dans la démarche et la philosophie du développement durable. »

Jour 41 - 11/01/2020

Un des ouvriers agricoles, "le Maître des arbres", nous montre la greffe des arbres. Sur ce terrain il y avait un cognassier sauvage qui ne produisait que des petits fruits. Le spécialiste des arbres a pratiqué sur des branches une greffe et, sur des morceaux de branches fraîchement coupés, il a inséré une branche d'un autre arbre fruitier. Il est même possible d'aller jusqu'à deux autres branches de deux autres fruits. Et ainsi sur un même arbre peuvent apparaître des coings, des pêches etc. La bonne période pour les greffes est le printemps.

L'après-midi nous sommes allés dans la petite ville de Chefchaouen, une medina paysanne qui propose deux fois par semaine un marché avec des paysans locaux. Chefchaouen a été créé par des arabo-andalous qui avaient été expulsés par les rois catholiques à Grenade (qui est notre prochaine étape !).

Nous projetons le film Sarvodaya : vers une économie non-violente à la maison de la culture devant un public d'acteurs du développement touristique, d'étudiants... Tous convaincus par la nécessité de valoriser les producteurs et paysans locaux.

Puis nous organisons dans la ville une marche "pour que vive la terre" afin de sensibiliser la population à une consommation locale et responsable.


Le don de Dieu (par Louis Campana, président de Gandhi International)

« La Terre n'est pas une poubelle !

La Mer n'est pas une poubelle !

L'air n'est pas une poubelle !

Les rivières ne sont pas des poubelles !

Les rues ne sont pas des poubelles !

Les champs ne sont pas des poubelles !

Ce ne sont pas tant les citoyens (quoique, tout de même!) mais les politiques qui laissent faire les industries lesquelles inondent le monde de produits polluants. A croire que ces dernières ne se sentent pas concernées et surtout pas coupables. " Ce sont les consommateurs qui réclament pour leur confort ces objets... ", " Il n'y a que la loi qui pourrait empêcher ces poubelles monstres,... "

Quelle fatigue! Toutes ces COB pour rien.

Il nous faudra donc apprendre à nous satisfaire des propos cyniques des politiques et surtout à prendre les choses en main, chacun à son niveau.

Comme les Colibris, faire notre part, en attendant quoi?

Est-ce désespéré ?

Banalité de la bêtise des trop-intelligents, de l'impuissance des puissants, de la satisfaction des bouffis d'orgueil. Un ventre trop rempli rend lourd et sourd.

Un prophète a dit à une Samaritaine, il y a quelques 2000 ans, laquelle venait à midi, heure étouffante, chercher de l'eau avec sa cruche, parce qu'au village elle était dite "femme de mauvaise vie" :

" Si tu savais le don de Dieu ! "

L'espérance est à un autre étage, il s'agit, avec humilité, de faire sa révérence au Vivant, lequel est par définition, plus fort que la mort et ses poubelles.

Allez ! Zou, on y croit !

Jour 42 - 12/01/2020

Bellota > Tanger Med > Algeciras > Granada

Arrivée à la Fundaction Escuela de Solidaridad de Grenade où nous retrouvons les nouveaux membres de la Caravane : Emilie BERTHON (association Pot à Peau), Jeff (Jean-François THORE de Cine Scene Art), Jessica LESCS (avocate en droit des migrants et dessinatrice), Manon, Martina, Natacha et Pierrick.


A mi-parcours de la Caravane entre l'Afrique et l'Espagne nous avons mis en place un financement participatif pour soutenir ce projet qui a encore besoin de votre aide.

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